Punaise, je suis mal barrée !

[Billet d'humeur] Après une année légèrement chaotique (accouchement catastrophe, hôpital, néonat, difficultés pro et heureusement résilience), je me suis dit qu'il était temps de tout remettre en place dans ma vie. Un des fondamentaux, c'est lire, d'autant plus avec mon travail. J'aime comme beaucoup de gens les livres de développement personnel et je me suis mise à regarder les tendances. Beaucoup parlaient du burn out, de la mère surbookée etc. Même si j'ai pu en lire 1 ou 2, un truc m'a fait flipper : il faut arrêter d'être parfaite. Ah, chouette ! Mais je n'ai jamais essayé en fait. Alors si je n'y arrive pas en n'étant pas parfaite, comment faire pour y arriver ? Vous sentez le moment d'angoisse ? Je me suis dit " Punaise, je suis mal barrée" (version censurée). Parce qu'il faut l'avouer j'ai dû arrêter d'être parfaite, comme on dit, quelque part en 4ème, je crois. Alors du coup... Comment faire pour s'en sortir dans la vie en étant imparfaite alors qu'on l'est déjà et que ça marche pas ? Sans doute fallait-il prendre le mal à la racine : l'organisation, la gestion des tâches, l'échelle des objectifs et des buts à réévaluer.

Moi qui n'avais pas le temps déjà pour aller faire pipi, il fallait que j'en prenne pour organiser mon organisation, autant dire que ce n'est pas une chose qui me plaisait. Le truc, c'est qu'il fallait bien que j'arrête d'arriver en retard de 15 minutes chez la kiné, de faire crâmer mon riz ou que je prenne le temps de me coiffer le matin. Alors je m'y suis mise. Faire une petite liste dans ma tête de choses à faire et puis se dire que c'est pas grave si je n'arrive pas à tout faire tant que j'assure le minimum vital comme payer les factures, donner à manger aux enfants. La base. Et puis, petit à petit, on se dit aussi que ce serait bien d'optimiser chaque moment de calme dans la journée.

Au début, ne dormant pas beaucoup, mes temps de calment servaient surtout à m'écrouler de fatigue, mais peu à peu, mon corps s'étant habitué à dormir peu, je n'avais plus besoin de dormir (ah, ah, la bonne blague) ; non mais, j'ai pu dormir et donc me remettre à faire des choses plus professionnelles comme lire et répondre à mes mails, gérer deux, trois trucs par ci, par là. Et puis petit à petit, une bricole en plus, quelques rares mais précieuses aides de temps en temps pour dépanner et garder les enfants et j'ai enfin pu remettre les éléments les plus importants sur les rails. J'ai aussi pu anticiper la fin de l'aide ménagère en faisant progressivement les tâches à sa place et en laissant tomber le superflu. Ce n'est pas grave si mon haut n'est pas repassé tant qu'il est propre. Voilà en gros l'idée. Il m'a fallu prendre quelques bouffées d'oxygène pour m'aérer l'esprit aussi et ne pas imploser. Installer des routines, comme aller à la piscine tel jour à telle heure même si des fois, la sieste des jumeaux est décalée donc il faut que je décale la séance. Tant que ma carte horaire arrive à diminuer. Installer des habitudes et des routines, c'est important pour les enfants aussi alors ça tombe bien.

Un dernier point sur lequel je travaille encore : revoir les choses qui ne vont pas. Exemple, je n'arrive pas à faire la compta alors je la délègue pour mon asso et je revois mon projet pro en conséquence. Il y en a d'autres des points, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, mais quand je vois ce qui a été fait, je me dis que je ne peux qu'aller vers du mieux.

Aujourd'hui, j'arrive à dégager des heures entières pour faire des choses importantes et ça, c'est un bon début. 

Je ne suis peut-être pas si mal barrée que ça après tout. À suivre donc...